La Gaani : une fête identitaire et d’expression d’un pluralisme culturel
Le Bénin un chaleureux et beau pays de l’Afrique de l’Ouest vous dévoile ses richesses culturelles à travers des moments privilégiés de la réaffirmation de l’identité culturelle des Baribas. Cet article vous fait voyager à travers une traditionnelle fête des peuples Baribas : la Gaani. Si vous êtes curieux d’en savoir davantage, lisez cet article jusqu’au bout.
La traditionnelle fête de l’aire culturelle Baatonu
Célébrée chaque année à Nikki, une ville cosmopolite dans le septentrion du Bénin, la Gaani est une fête traditionnelle qui dure deux jours. Il s’agit d’une célébration qui réunit les fils et filles du Baaru Tem qui signifie la terre des Bariba. Cette fête est célébrée précisément au 12e et au 13e jour du troisième mois lunaire du calendrier Bariba correspondant à la première quinzaine du mois de janvier. Initiée il y a plus de sept siècles, cette fête constitue un champ de dialogue, un espace de brassage culturel sur fond d’acceptation et de tolérance. Elle célèbre également la chefferie traditionnelle aujourd’hui reconnue par les textes fondamentaux de la république.
Les deux jours de la célébration de la fête du roi
La fête de la Gaani est un moment convivial où les émotions festives retentissent. En prélude à cette fête, le roi parcourt ses différentes provinces pour convier les communautés et recueillir leurs contributions. Deux semaines plus tard se tiendra le Donkonrou, la fête du jet de feu qui consacre les sacrifices et cérémonies pour le bon déroulement des festivités. La veille des festivités au soir, les tambours sacrés sont installés sous la lueur d’une lampe qui a pour mission de veiller sur ces derniers. Le premier jour des festivités, le roi entame un parcours rituel de sept étapes avant de revenir au palais aux côtés de la reine pour y recevoir les autres dignitaires venus le saluer et lui présenter leurs vœux de Nouvel An. Le second jour sera consacré au Kayessi, la rencontre des rois qui est une sorte de cérémonie d’allégeance. Sous le rythme folklorique des tambours sacrés et des chants des griots, place sera faite aux réjouissances qui marquent la fin des festivités.